AVERTISSEMENT : Cette histoire contient des éléments d’abus, de coercition, de chantage, de pornographie et de violence. Si la lecture de fictions traitant de ces éléments vous dérange ou vous offense, veuillez ne pas continuer à lire.
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AFFAIRES VICIEUSES
Volume 2 : La paire d’Aline
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NOTE DE L’AUTEUR :
Pour les afficionados d’Affaires Vicieuses,
« La paire d’Aline » est le volume 2 de la série « Affaires Vicieuses ». Si vous aimez les récits érotiques mêlant rivalité, suspens et soumission, alors vous allez découvrir la suite des mésaventures de Mélanie Meister face au vicieux Alexis Hoffmann et son insolente complice…
Amaguiz
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Chapitre 1 : « Tu l’aimes mon bisou, enfoiré ! »
Mélanie n’a quasiment pas fermé l’œil de la nuit après ce qui vient de se passer au Valexior. Elle a été faible face à Alexis et elle s’en veut de pas ne pas l’avoir arrêté avant qu’il ne soit trop tard… avant que le plaisir la submerge. Elle regrette de ne pas avoir été dans son état normal. Elle avait bu, se répète-t-elle pour justifier sa perte de contrôle. Pourquoi n’a-t-elle pas réagi avant qu’il ne soit trop tard? se lamente-t-elle. Si seulement elle n’avait pas eu peur des ragots que propageraient les deux commères de la boite, Mei et Jessica, en les trouvant enfermés dans une cabine.
Tant pis, ce qui est fait est fait. Maintenant, elle est fermement décidée à confronter Alexis sur ce qui s’est passé. Mais la vidéo faites à son insu la tracasse. Que va-t-il en faire? Elle se doute bien qu’il va essayer de la faire chanter. Peut-être pour qu’elle renonce au poste, si elle le gagne, ou peut-être pire. Quoi que ce vicieux manigance, elle ne se laissera pas faire. Elle se le jure.
***
Une heure plus tard, elle entre dans le bureau d’Alexis avec fracas.
– Tu es un bel enfoiré ! Je vais te dénoncer à la police !
Alexis, assis derrière son ordinateur, lève les yeux et fixe la cheffe d’équipe qui vient de faire irruption.
– Bonjour, Mélanie ! Je t’ai préparé un petit déjeuner.
Il pointe une coupelle posée sur son bureau et sur laquelle de fines tranches de banane sont disposées en spirale. Elle jette un rapide coup d’œil à la présentation avant de revenir le fixer d’un regard noir.
– Elles sont sucrées à souhait et c’est moi qui les ai coupées avec amour. Je sais que c’est ton fruit préféré, ajoute-t-il avec un tendre sourire.
Dans son tailleur-pantalon gris à rayures, Mélanie bout de rage.
Je vais tuer ce débile. Je vais le tuer et après c’est moi qui irai me rendre à la police, s’imagine-t-elle devant le grotesque de la situation.
Alexis saisit la coupelle de fruit et la lui tend par-dessus son bureau.
– Cebeci travesti Goûte ! Elles sont délicieuses.
Mélanie s’avance et donne un grand coup de pied dans son bureau qui vibre sous le choc. Un vif mouvement de recul de l’homme d’affaires provoque la chute de quelques rondelles.
– Tu es vraiment une vilaine fille quand tu t’y mets, s’émeut l’homme aux cheveux noir de jais.
– Arrête ton cirque, espèce de malade mental. Je ne suis pas ta petite copine.
– Comme tu veux.
Alexis repose la coupelle sur le coin de la table.
– Désolé, Mélanie. C’est ma faute, je me suis trompé.
Dans un soupir, il étire les manches de son veston noir et pose les coudes sur son bureau. Il prend son visage dans ses mains.
Au semblant de reddition de son abuseur, la crispation de Mélanie diminue légèrement, mais un regard sévère demeure sur son visage.
– Je ne te le pardonnerai jamais ! s’écrie-t-elle.
– Je sais, je sais… je suis navré… mais attends. Je peux tout arranger.
Alexis passe la main sous son veston et présente un mouchoir bombé.
– J’ai bien compris que tu les préfères entières, longues et fermes.
Il déplie délicatement le bout de tissu et dévoile une banane sur laquelle est épinglée une photo de Mélanie en train de jouir. Un sourire sadique se dessine sur son visage.
– Haaa ! hurle Mélanie, t’es un homme mort !
Elle lui arrache des mains la photo indigne et la déchire avec diligence, puis elle saisit le fruit et tout ce qui se trouve à sa portée et les lui jette au visage. Alexis pousse sa chaise en arrière et se protège comme il peut avec son ordinateur portable. Ses classeurs, ses stylos, jusqu’à sa paire de ciseaux volent par-dessus le bureau pour venir frapper violemment le dos de l’écran.
– Arrête ! Arrête ! Je me rends !
Faisant fi des allégations du perfide, Mélanie escalade avec fureur le bureau qui les sépare et s’élance les mains en avant pour le percuter avec force. Il tombe de son fauteuil et Mélanie se jette sur lui. Hors de contrôle et les yeux humides, la jeune femme agrippe la paire de ciseaux tombée à proximité et s’acharne sur la défense du salaud qui a abusé de son corps.
– Arrête ! s’te plait, arrête ! s’écrie Alexis, à terre, tentant tant bien que mal de parer les assauts de la furieuse Mélanie.
– Tu as arrêté toi, quand je te l’ai demandé, râle la femme blessée dans son honneur.
Les coups de ciseaux griffent l’appareil bouclier et les doigts qui l’ont soumise la veille.
– Tes sales mains ! Tes sales petites mains ! s’égosille-t-elle en étouffant un sanglot.
Les coups de ciseaux qui entaillent les doigts d’Alexis lui font brusquement prendre conscience du sérieux de la situation. Dans un cri furieux, il rassemble ses forces et fait basculer violemment son assaillante.
Au même instant, le téléphone fixe Cebeci travesti de son bureau se met à résonner dans la pièce. Driiing, driiing…
Mélanie tente de reprendre le dessus, mais Alexis se jette les mains en avant pour la désarmer. Elle enfonce aussitôt ses dents dans son cou et lui fait lâcher un cri de douleur.
Tu l’aimes mon bisou, enfoiré !
Malgré la brutalité de la morsure qui tétanise son corps, Alexis tend sa main vers son bureau et cherche à tâtons le combiné du téléphone en train de sonner. Mélanie est envahie par un besoin irrépressible de lui faire mal, très mal, elle veut se venger de son humiliation, peu importe les conséquences de ses actes. Ses petites canines s’enfoncent dangereusement dans la peau. Alexis se tord de douleur. Mais la domination carnassière de la lionne s’arrête brutalement quand de forts chocs sur sa tête la forcent à lâcher prise et à reculer.
Brandissant le combiné de téléphone avec lequel il vient de la frapper, Alexis regarde la féroce Mélanie avec crainte. À quatre pattes, haletants et à bout de force, les deux prédateurs se défient du regard. L’adrénaline redescend et l’essoufflement de Mélanie prend le pas sur sa colère. Sans la quitter des yeux, Alexis approche lentement le combiné vers son oreille.
– A… allô !
– Salut, Alexis, c’est Mei ! Dis-moi, ça grésille dans ton téléphone ! Bon, sinon, je t’appelle parce que le Directeur vous attend, toi et Mélanie, à neuf heures en salle de conférence.
– O… OK, merci…
– Tu peux avertir Mélanie parce que je n’arrive pas à la joindre et là je n’ai vraiment pas le temps d’aller la chercher, ajoute la secrétaire du directeur Kaizer.
– C’est noté, conclut fébrilement Alexis.
Mei raccroche. Alexis laisse tomber le combiné qui vient pendre le long de son bureau et s’allonge dos au sol. Il se met à rire nerveusement.
– Kaizer nous convoque dans cinq minutes en salle de conf.
L’appel du devoir ramène Mélanie à sa réalité de femme d’affaires dans la prestigieuse société d’investissement Kaizer votre ancien coéquipier Alexandre Verniaud va être muté chez Kramer. Dites à Verniaud que je l’attends en début d’après-midi pour discuter les modalités de sa mutation. En résumé, nous avons une nouvelle responsable de domaine, la première équipe reste constituée de vous, Alexis Hoffmann, et de votre coéquipier Hamza Ouazzani, et ils prendront en charge le projet de quartier en partenariat avec Archimat. Votre interlocuteur principal sera Marco Cassano. Enfin, votre ancienne équipe, Madame Meister, sera quant à elle dirigée par le nouveau chef d’équipe, Paulo Di Mascio, qui aura pour coéquipier Patrick Geaubelin. Vous avez formé ces deux garçons et j’estime qu’ils sont maintenant suffisamment expérimentés pour travailler en binôme. Je vous laisse aussi le soin d’informer Monsieur Di Mascio que je l’attends à 11 Cebeci travesti heures pour lui annoncer sa nouvelle fonction de chef d’équipe.
Mélanie se rappelle les paroles de l’ancienne responsable de domaine, Kamila Bacha, qui a récemment quitté le poste en raison d’un burn-out : « Le calme avant la tempête ». Le calme durant la longue et laborieuse période de développement stratégique, puis la tempête de changement juste après la soirée traditionnelle marquant la fin de cette période. Cette année ne dérogera pas à la règle.
– Sur ce, je vous laisse vaquer à vos occupations. Madame Meister, vous pouvez dès à présent prendre place dans l’ancien bureau de Madame Bacha. Merci pour votre collaboration.
Sans un mot de plus, Kaizer saisit son attaché-case et se dirige vers la sortie de la salle de conférence. Mélanie s’empresse de faire de même.
– Félicitation, ma jolie ! lance Alexis juste après le départ de Kaizer.
– À quoi tu joues ? Tu veux que je te cogne encore ? répond Mélanie en ressortant le petit bout de photo.
Il la regarde avec un sourire narquois. Mélanie s’approche de la porte de la salle de conférence et la ferme, avant de se retourner vers Alexis.
– Laisse-moi tranquille, maintenant. Je ne sais pas ce que tu crois, mais tu as abusé de moi hier soir. Tu m’as piégé !
– De quoi tu parles, Mélanie ? demande Alexis avec une tendresse surjouée. C’est notre amour qui s’est révélé dans les toilettes du Valexior.
– Je ne t’aime pas. Je ne voulais pas, mais tu m’as… la jeune femme s’arrête dans sa phrase.
– Je t’ai quoi ? provoque l’homme qui est arrivé à briser la carapace de la femme forte jusqu’à lui faire perdre le contrôle d’elle-même.
– Tu sais très bien ce que je veux dire. Je te conseille de m’oublier si tu ne veux pas de problème, continue-t-elle.
– Ne t’inquiète pas, je n’ai aucun sentiment pour toi, répond cyniquement Alexis avec un regard méprisant.
À cette phrase la jeune femme ressent comme un coup de poignard dans son cœur.
– Je…je te hais, Hoffmann !
– Mais tu es as moi maintenant. Rappelle-toi bien cette phrase que je t’ai dite quand tu fondais sous mes doigts « Ton cœur est peut-être ailleurs, mais ton petit cul est à moi. ».
L’estomac de Mélanie se tord et elle s’efforce de retenir ses larmes. La dernière réplique d’Alexis lui fait ressentir une montagne de culpabilité envers Marco. Ce pervers sadique la tourmente sans aucune pitié. Et pour la première fois en quatre ans, c’est lui qui mène la conversation et chacune de ses phrases l’atteint et la déstabilise comme jamais.
– Ne te fatigue pas ! s’exclame Alexis avant qu’elle ne reprenne la parole. Nous avons tous les deux du travail maintenant. Je me rendrai en début d’après-midi dans ton nouveau bureau pour te donner les instructions. À moins que tu ne préfères que tout le monde découvre à quel point tu aimes te faire prendre dans des toilettes de bar.
Mélanie reste bouche bée, l’herbe coupée sous le pied. Alexis passe rapidement sur le côté de la nouvelle responsable de domaine sans même la regarder, ouvre la porte en grand et quitte la salle d’un pas nonchalant.